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    Bilderberger
    Les nouveaux maîtres du monde
    Pascal Couchepin leur vassal
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    Le tableau ci-dessous démontre un lien indubitable entre la présence de Pascal Couchepin et d'autres Managers suisses de hauts rangs et les conséquences de leur présence au sein de cette organisation secrète, sur les dérapages économiques que nous subissons !

    Qu'on nous explique dès lors pourquoi un Conseiller fédéral doit se rendre à ces réunions secrètes ?

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      Coïncidences étranges :   Ministres ou Managers sont convoqués aux Bilderberger Quelles en sont les suites ?   <spacer height="48" type="block" width="1"></spacer>
      Convoqués aux Bilderberger en   <spacer height="48" type="block" width="1"></spacer>
      1994 - 1995
    1996 - 1997
    Fonds en déshérence   Flavio Cotti - Ministre de l'Economie
    A-t-il reçu sa mission des Bilderberger, de sacrifier et humilier la Suisse. Intérêts privés d'une classe de juifs contre intérêts publics !
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    1995/Zürich   UBS SA (ex-SBS)   Alex Krauer - Président UBS SA
    A-t-il été chargé par les Bilderberger de fusionner en 1997 SBS et UBS et ainsi mieux contrôler la place financière suisse en supprimant un concurrent (Le Nouvel Ordre Mondial dirige la
    Federal Reserve (USA) et maitrise l'économie mondiale.
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    1997   Réserves d'Or de la Banque Nationale   Butler Hugo - Rédacteur en Chef de la NZZ
    Pour réduire la valeur refuge du Franc Suisse il a fallu vendre l'idée de réduire les réserves d'or de la Banque Nationale. Pour faire passer le message, qui de mieux que le Rédacteur en Chef de la prestigieuse NZZ, de surcroît proche des milieux bancaires ? Etait-ce son rôle ?
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    2001   Swissair   Pascal Couchepin - Ministre de l'Economie
    Marcel Ospel - Président de UBS SA
    Afin de poursuivre les outrages à l'encontre du Peuple suisse, pour le rendre vulnérable en l'attaquant dans sa dignité, le Gouvernement mondial a-t-il obligé le
    Grounding de Swissair ? La banque volante, devient ainsi la Compagnie nationale qui traînera l'image suisse dans la boue. La 1ère compagnie au monde à subir un grounding... Aucune république bananière n'a vécu une telle humiliation et l'on a la preuve aujourd'hui que le grounding aurait pu être évité...!!!
    André KUDELSKI était Membre du CA de Swissair à ce moment-là et ce n'est certainement pas par hasard, qu'après cette réussite, il ait été invité en 2002 à la séance des Bilderberger...
    Merci UBS SA et CREDIT SUISSE GROUP, au Conseil fédéral et autres responsables de ce gâchi !
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    1991 à 2001   Novartis   David De Pury
    Daniel Vasella
    - Président de Novartis
    Depuis plus d'une décennie, l'économie bâloise est représentée aux Bilderberger, non comme membres participants, mais comme membres du Comité exécutif.
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    2001 - 2002 Fonds de pensions Pascal Couchepin - Ministre de l'Intérieur
    André Kudelski - Président et CEO de Kudelski Group
    Baisse du taux technique sur les avoirs vieillesse de 5 à 2,25 % et baisse du taux de convertion des rentes, de 7,2 à 5,4 %. Des milliards de pertes pour les Citoyens qui en sont bénéficiaires et à qui ces capitaux appartiennent !

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      Walter B. KIELHOLZ - CREDIT SUISSE - SWISS RE
    Maucher Helmuth - NESTLE - L'OREAL- BAYER
    Michael Ringier - CEO Groupe Ringier AG (Presse)
    Schürer Wolfgang - Chair MS Management Service AG
    Moins financier que la NZZ (1997), le Groupe Ringier aura-t-il à convaincre ses lecteurs sur un nouveau coup bas sur le plan économique cette fois-ci, dans notre Pays ? La perte en bourse des fonds provenant de la vente de l'or de la BNS par exemple ?
    Il est certain que dans les deux ans, soit avant fin 2005, nous comprendrons mieux la présence de Michael Ringier aux Bilderberger à Versailles
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      2003   Vente de SWISS à LUFTHANSA   <spacer height="159" type="block" width="1"></spacer>
    2004 Vente de SWISS à LUFTHANSA
    Disparition de ALCAN en Valais
      Pascal Couchepin - Ministre de l'Intérieur
    Daniel Vasella - Président de Novartis
    Daniel Borel - Chairman, Logitech International S.A
    Daniel Borel serves on the boards of directors of Nestle S.A., Phonak Holding Ltd. and Bank Julius Baer. Pascal Couchepin quant à lui est tellement efficace dans le démantèlement social suisse (assurance maladie, corruption par le Groupe maladie MUTUEL, certainement par NOVARTIS en supprimant le remboursement des médecines parallèles, fonds de retraites etc...), qu'il semble très apprécié aux réunions secrètes des Bilderberg... Jusqu'à quand nos autorités fédérales vont-elles laisser cet individu voler nos acquis ?
    Devant de tels abus, le Peuple doit élire lui-même ses "ministres" et pouvoir ainsi éjecter les traîtres !
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    2005 SWISS - LUFTHANSA ALCAN Valais
    Médecines douces NOVARTIS
    Josef ACKERMANN - CA Credit Suisse et Lufthansa,
                                    Bayer - Deutsche Bank
    Pascal Couchepin
    - Ministre de l'Intérieur
    Michael Ringier - CEO Groupe Ringier AG (Presse)
    Daniel Vasella - CEO de Novartis - CA Credit Suisse
    André Kudelski - Kudelski Grp, Credit Suisse, Edipresse

    Les recherches en cours démontrent que le démantèle-ment de l'économie Suisse au profit de groupes étrangers tourne autour d'un seul homme :
    Rainer E. GUT, ex-président du CREDIT SUISSE et de NESTLE.

    Rainer E. GUT, est l'instigateur du lynchage de Swissair de la disparition de SWISS. C'est entre-autres par l'imbroglio des Conseils d'administration (L'Oréal - Nestlé - Bayer - ZURICH - UBS - Credit Suisse - Novartis etc.) que des détournements gigantesques sont opérés.

    L'une des combinaisons privilégiées de ces escrocs professionnels en col blanc, sont les "fonds de placements" au travers desquels plus de 140 milliards ont disparu au détriment des Caisses de pensions, donc des assurés... Mais ces 140 milliards se sont retrouvés au bénéfice de quelques privilégiés seulement !

    La "combinaison" devient une escroquerie à partir du moment où personne n'a une quelconque possibilité de regard sur les mutations des titres au sein même des fonds concernés... C'est ainsi que les escrocs de la haute finance s'en sortent et continuent à pillier nos avoirs impunément !

    Sauvegarder nos avoirs ne peut être garanti qu'en interdisant aux Caisses de pensions d'investir dans des fonds de placement !


    http://www.googleswiss.com/fr/globalis/bilderberger/suisse.html

     

    BLOCHER AU BILDERBERG

    Du 14 au 16 mai s'est tenue près d'Athènes la conférence annuelle du "fameux" groupe de Bilderberg. La liste des participants a été divilguée et laisse apparaître une grosse surprise: Christoph Blocher. Celui-ci en a même parlé dans sa dernière interview sur Teleblocher: http://www.kewego.de/video/iLyROoafM92z.html

    Ses propos ne font que confirmer d'autres témoignages émis par le passé, à savoir qu'il ne s'y passe rien d'extraordinaire et que le mythe Bilderberg est largement surfait. Le problème n'est en fait pas du tout la conférence elle-même, mais l'attitude des mass médias, qui ont longtemps observé une discipline totale de silence, qui viole très clairement l'éthique journalistique. Ce n'est qu'avec l'apparition de l'Internet que l'existence de Bilderberg a commencé à se répandre grâce à des sites alternatifs, ce qui a contraint les mass médias à parler de l'événement. Néanmoins, la couverture sur la rencontre de cette année reste marginale. Le seul média romand ayant communiqué la nouvelle est le site romandie.com:

    http://www.romandie.com/infos/news2/090514115752.q7qmizcr.asp

    En ce qui concerne la TSR, Bilderberg n'existe tout simplement pas:

    http://www.tsr.ch/tsr/index.html?searchString=Bilderberg&descending=true&siteSect=608000

    La TV belge (privée) RTL montre que cela ne serait pourtant pas bien compliqué:

    http://www.dailymotion.com/tag/bilderberg/video/x8bwet_le-groupe-bilderberg-a-la-televisio_news
     


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  • Professeur Neirynck: «Elizabeth Teissier est une exploiteuse qui se trompe»

    L'astrologie est un mensonge et la déraison s'est emparée de notre société. Le conseiller national et professeur de l'EPFL Jacques Neirynck publie un livre assassin pour l'horoscope et ceux qui le lisent

    Stéphanie Germanier - le 15 mai 2010, 22h50
    Le Matin

    76 commentaires

     

    Professeur Neirynck, elle vous a fait quoi, Elizabeth Teissier, pour que vous la chargiez autant dans votre livre?
    Elizabeth Teissier est une exploiteuse qui a certes un grand talent littéraire mais qui se trompe et qui trompe. Elle ment lucidement et consciemment. Mon livre a pour fil rouge la déraison qui s'est emparée de notre société. L'astrologie et Madame Teissier n'occupent que 20% de l'ouvrage. C'est une manière d'aborder un problème de façon concrète et grand public, préférable à un traité théorique.

    Vous n'avez peur de rien. Elizabeth Teissier pourrait vous poursuivre pour diffamation...
    Je ne le pense pas car je rapporte des faits. Elle prétend avoir prédit certains événements, mais lorsqu'on se plonge dans les archives, on découvre qu'elle prédisait tout autre chose. Elle fabrique a posteriori des prédictions.

    Vous laissez aussi entendre que ses consultations avec François Mitterrand reposaient davantage sur ses charmes que ses talents d'astrologue...
    Je n'ai jamais dit qu'elle avait monnayé ses charmes, mais elle a à coup sûr profité de son physique avantageux. D'ailleurs il est de notoriété publique qu'elle a débuté comme modèle et qu'elle a même fait du cinéma érotique.

    Vous attaquez les astrologues et autres prédicateurs, mais dans vos écrits ne méprisez-vous pas surtout les gens qui lisent l'horoscope et qui y croient?
    Non je ne suis pas méprisant car je fais la différence entre deux catégories de personnes. Ceux qui n'ont pas de formation et qui ne peuvent donc pas être capables de discernement vis-à-vis de cette prétendue science et les gens instruits, Elizabeth Teissier par exemple, qui exploitent les faiblesses de la première catégorie pour gagner de l'argent. C'est tout simplement méprisable d'exploiter la misère humaine. Et je ne parle même pas de la déontologie journalistique. Avec l'horoscope, les journaux publient sciemment de fausses informations.

    Au final, l'horoscope fait sûrement plus de bien que de mal, ne dramatisez-vous pas un peu la situation?
    C'est faux. Quand Elizabeth Teissier dit que la probabilité de contracter le sida dépend de l'alignement des astres c'est gravissime. Quand d'autres conseillent des placements boursiers selon les astres, c'est dangereux. Quand quelqu'un prédit le résultat d'une élection, c'est méprisant pour la démocratie. Une décision professionnelle, affective ou politique fondée sur les astres peut faire beaucoup de mal.

    Vous partez des astrologues, pour finir par les sectes, en passant par les publicitaires, les traders et même les politiciens. Quel est votre propos finalement?
    Mon livre est un plaidoyer pour l'usage pratique et concret de la raison. On a introduit la déraison partout dans notre société. Le déni de réalité qui fait faire et croire n'importe quoi aux gens. Nous sommes en train de régresser vers la mythologie gréco-romaine, vers le paganisme au sein duquel aucune science n'est plus envisageable. En politique, je me heurte à longueur de journée à des collègues qui refusent d'être rationnels. Etre ingénieur et politicien est parfois insupportable.

    Alors pourquoi faites-vous de la politique?
    Parce que ça m'amuse et parce que ce monde-là m'inspire des romans.

    Et être ingénieur et croyant comme vous l'êtes, n'est-ce pas cela le vrai paradoxe? Les astres ou Dieu, où est la différence?
    Croire en l'idée qu'il existe des lois naturelles valables en tout temps et partout est justement un acte de renoncement au polythéisme. Lorsqu'il n'y a qu'un seul Dieu, il y a une cohérence de la Nature. L'astrologie pervertit justement ce principe et ouvre la confusion entre foi et crédulité. Entre religion et superstition.

    Vous savez quel est votre signe astrologique?
    En me renseignant pour ce livre, j'ai découvert que j'étais du signe du Lion. J'ignore toujours où se trouve cette constellation et pourquoi on lui a donné son nom.

     

     

     

    «Profession menteur», le livre d'un dégommeur

    Les astrologues, les numérologues, les voyants. Les visionnaires, financiers, publicitaires et sectaires. Tous en prennent pour leur grade dans le dernier livre de Jacques Neirynck. «Tous des menteurs», selon sa démonstration qui réfute les méthodes, les croyances et les prédictions en leur opposant des formules mathématiques et des contre-expertises. En voulant démontrer l'absurdité de l'astrologie et autres spécialités, Jacques Neirynck tombe pourtant dans la même naïveté. Tchernobyl est la conséquence d'un mauvais alignement des planètes pour Elizabeth Teissier, celle de l'incapacité du directeur de l'exploitation pour l'ancien professeur de l'EPFL.

    Jacques Neirynck aurait aimé s'en prendre aussi aux écologistes, «une autre grande secte», aux éthiciens «qui assènent des vérités qui viennent d'on ne sait où» ou encore aux artistes contemporains «dénués de talents qui se contentent d'attribuer un nouveau sens à un objet de la vie courante» mais le livre aurait été trop épais. A 79 ans, le politicien en veut à la modernité et ses courants qu'il qualifie à mots couverts de déviances. Il répond aux incertitudes de l'époque avec les certitudes de la science auxquelles il s'accroche pour ne pas perdre lui-même pied. Le conseiller national (PDC/VD) brandit son diplôme d'ingénieur pour asséner sa vérité à lui, en moquant celle des autres. Outre le fait qu'il prend un malin plaisir à jouer les mauvaises langues et aligner quelques bons jeux de mots, Jacques Neirynck nous apprend aussi dans «Profession menteur» que la thèse en sociologie, défendue à la Sorbonne par Elizabeth Teissier, est truffée de fautes d'orthographe. Que la fusion à froid, c'est du pipeau et qu'à l'Opus Dei, on ne rigole pas.

     


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    UBS et l’hégémonie du dollar
    par Jean-Claude Paye*

    Survenu en pleine crise financière, l’accord entre la banque suisse UBS et le fisc états-unien permet à Washington de stopper l’évasion fiscale et à UBS de continuer ses activités aux États-Unis. Or, ce qui semble une solution à l’amiable clôturant un dossier, est en réalité la soumission d’UBS aux intérêts de Washington. Désormais, observe Jean-Claude Paye, la banque helvétique sera le cheval de Troie de l’Empire pour dissoudre la souveraineté helvétique.




    21 octobre 2009

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     Suisse

    Transnationales
     Union des banques suisses

    Thèmes
     Globalisation économique

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    La secrétaire d’État des États-Unis, Hillary Clinton, et son homologue suisse, Micheline Camly-Rey, se réjouissent de l’accord conclu entre UBS et le fisc états-unien. Compromis amiable ou début de la fin ?

    Constatant les déficits abyssaux de la balance commerciale et du budget des États-Unis, de nombreux économistes annoncent une fin proche de la domination du dollar comme monnaie internationale. Cependant, les choses s’avèrent plus complexes. La monnaie n’est pas seulement une unité de compte et un instrument de réserve, c’est aussi un moyen d’action, une marque de la puissance politique. Elle est constitutive de la forme d’État. Le dollar n’est pas seulement la monnaie de l’État national états-unien, mais aussi de sa fonction impériale.

    Affaibli au niveau strictement économique, le dollar dispose de la force politique de l’État américain pour essayer de maintenir ses prérogatives mondiales. C’est dans ce cadre de maintien de l’hégémonie de la monnaie états-unienne, en obligeant les capitaux à se placer dans sa zone économique, qu’il faut lire l’opération actuelle de restructuration du système financier international, dont l’attaque contre la banque suisse UBS est une opération majeure.

    UBS : cheval de Troie du fisc US

    Ce 19 août 2009, UBS et le fisc US ont signé un accord qui met fin momentanément à l’affaire de fraude fiscale qui les opposait. Il permet à la banque d’échapper à un procès. Cependant, UBS doit donner les noms de quelque 4 450 titulaires de comptes de contribuables américains soupçonnés de fraude fiscale. Ces données seront transmises par la voie officielle de l’entraide administrative. Les autorités helvétiques ont ainsi légalisé le nouveau rapport de forces et le fisc états-unien a obtenu leur aval afin d’enquêter sur d’autres banques suisses. La suppression de la distinction fraude-évasion fiscale, opérée par la Confédération pour sortir de la liste grise des paradis fiscaux établie par l’OCDE, offre de nouvelles perspectives aux demandes des administrations fiscales étrangères. Les autorités suisses cherchent avant tout à empêcher les pêches au filet, c’est à dire l’obtention d’informations sur base de simples soupçons et non en fonction de renseignements précis, par exemples les noms des fraudeurs, les sociétés impliquées, des numéros de comptes...Cependant, à ce niveau rien n’est définitivement fixé. Comme depuis le début de cette affaire, tout va se jouer au rapport de forces

    En fait, ce nouvel accord entre UBS et l’administration états-unienne va servir d’étalon pour définir la taille des mailles du filet avec lequel le fisc US va partir à la pêche aux fraudeurs et cela dans l’ensemble de la place financière helvétique et, ensuite, dans les pays tiers.

    L’accord de février 2009 [1], par lequel la banque UBS a d’abord accepté, au mépris du droit helvétique, de livrer à la justice états-unienne le nom d’environ 250 clients, qu’elle avait aidés à échapper au fisc US, n’avait pas arrêté la justice américaine. A peine l’accord était-il signé, que celle-ci avait exigé qu’UBS lui livre l’identité de quelque 52 000 clients états-uniens titulaires de « comptes secrets illégaux ». Le nouvel accord suspend ces exigences. Il est, à première vue et contre toute attente, particulièrement favorable à la banque suisse.

    UBS, qui s’était déjà acquittée d’une amende de 780 millions de dollars en février ne devra pas payer de pénalités supplémentaires [2]. Cela fait exception à la pratique habituelle du fisc US. Plus surprenant encore : il est stipulé que si, après un an, la banque n’a pas respecté ses engagements, aucune sanction financière ne pourra être prise contre elle. On ne peut comprendre une telle attitude de l’administration états-unienne que si l’on pose l’hypothèse que le fisc US ne veut pas créer de difficultés financières à la banque. Il n’a, en effet, pas intérêt à tuer un cheval de Troie, qui, jusqu’à présent, l’a si bien servi et surtout qui peut lui être encore très utile. UBS est très dépendant du marché américain et est ainsi particulièrement vulnérable aux pressions du fisc US. C’est moins le cas en ce qui concerne les autres banques helvétiques. Le déroulement de cette affaire nous indique que l’on doit ainsi s’attendre à de nouvelles attaques états-uniennes contre la place financière suisse.

    Une réorganisation US du système financier international

    L’action de l’administration états-unienne contre cette banque helvétique est l’utilisation d’une opération contre l’évasion fiscale de ses nationaux, afin de modifier, à son avantage, les règles de fonctionnement du système bancaire mondial.

    La réponse positive d’UBS aux injonctions du fisc US, ainsi que la légitimation de cette remise d’informations par les autorités de contrôle helvétiques, placent l’administration américaine dans une position qui lui permet de formuler constamment de nouvelles exigences. La souveraineté des États-Unis se définit, non seulement comme la capacité à poser l’exception et à établir un état d’exception permanent en posant toujours de nouvelles demandes, mais surtout à en faire la base sur laquelle se reconstruit un nouvel ordre juridique international.

    La création d’un pur rapport de forces n’est jamais qu’une première forme d’action. Les États-Unis ont ensuite la capacité de faire légitimer, par toutes les parties, les nouveaux droits qu’ils se sont accordés.

    Cette nouvelle souveraineté des États-Unis s’inscrit dans une réorganisation du système financier international en leur faveur. À travers la lutte contre la fraude fiscale, cette opération distingue les « paradis fiscaux », dont la Suisse ferait partie, des centres « offshore », généralement entièrement contrôlées par les autorités états-uniennes, dont la technique d’évasion fiscale est basée sur les « trusts ». Ces derniers, coûteux à mettre en place, permettent une opacité fiscale bien plus grande que la technique du secret bancaire.

    La place helvétique détient encore 27 % du marché offshore, celui des capitaux placés en dehors de leur pays d’origine. Elle est ainsi la principale concurrente des centres financiers anglo-saxons. Les attaques contre la place suisse sont un moyen de lutter contre le déclin du dollar, en obligeant les capitaux à s’investir dans la zone de cette monnaie, tout en garantissant aux plus hauts revenus le moyen d’échapper à toute imposition fiscale.

    Le G 20 de Londres, en avril 2009 [3], nous montre cependant que la main mise états-unienne sur le système financier international ne sera que partielle. La place de Singapour, qui est appelée à se développer fortement et susceptible de récupérer une partie des capitaux quittant la Suisse, est parvenue à maintenir ses prérogatives face à l’offensive US.

    Un rapport impérial

    Si ce nouvel accord est particulièrement favorable à UBS, cela résulte du sacrifice de la place bancaire helvétique par les autorités suisses au profit de la banque la plus importante. Cet accord est emblématique de la manière dont s’effectue actuellement la décision politique : au rapport de forces pur. L’adhésion des autres banques n’est pas sollicitée. Grâce à l’intervention de l’administration US, la base sociale de l’État national suisse éclate. L’affaire UBS nous révèle un mode de construction de la structure impériale : le rapport de domination directe qui s’établit entre l’administration US et les grandes entreprises multinationales étrangères implantées sur le marché nord-américain, ainsi que l’utilisation de ces dernières comme instruments de décomposition des pouvoirs nationaux.

    UBS réalisait la moitié de son chiffre d’affaires sur le marché états-unien, cela indique une vulnérabilité particulière aux pressions des autorités américaines. Elle est la principale banque de la place helvétique et bénéficie ainsi, dans ce pays, d’avantages dus à son rang. Cependant, sur le marché nord-américain, cette banque transnationale est soumise, à travers l’administration états-unienne, aux intérêts de grands groupes nord-américains et à la politique globale des autorités états-uniennes. Elle devient un simple instrument de celle-ci.

    Attaquée par le fisc US, UBS n’a pas cherché à se désengager du marché nord-américain. Au contraire, elle a développé une politique de recrutement destinée à reconquérir des parts de marché qu’elle avait dû abandonner [4]. Il n’y a pas d’alternative au marché intérieur états-unien. Celui-ci occupe une place privilégiée, que ce soit pour les marchandises ou le secteur financier. Il est ainsi une arme privilégiée au service de l’administration américaine qui lui permet d’instrumentaliser les firmes multinationales actives sur ce marché et de les utiliser au service de sa politique impériale.

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     Jean-Claude Paye

    Sociologue. Derniers ouvrages publiés : La Fin de l’État de droit, La Dispute 2004 ; Global War on Liberty, Telos Press 2007.


    Les articles de cet auteur
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    [1] « Lutte contre la fraude fiscale ou main mise sur le système financier international ? », par Jean-Claude Paye, Réseau Voltaire, le 3 mars 2009.

    [2] « UBS va révéler 4.450 noms de clients américains », Le Nouvel Observateur Challenge.fr, le 18 août 2009.

    [3] « Le G 20 : une hiérarchisation des marchés financiers », par Jean-Claude Paye, Réseau Voltaire, le 9 avril 2009.

    [4] « UBS entrouvre les vannes de l’emploi aux États-Unis », par François Pilet, Le Temps, le 21 juillet 2009.


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    Quelques thèses sur les fusions de communes suisses dans une perspective historique
    par René Roca*

    Dans tous les cantons suisses et ainsi dans toutes les communes le sujet de « fusions » est présent. Pour quelle raison ? Bref, la mondialisation a besoin de fusions parce qu’elle a besoin de la mainmise centrale d’en haut. Dans ce concept, les individus sont privés de toute collaboration mentale et pratique. Avec les fusions de communes, la structure traditionnelle suisse qui fonctionne du bas vers le haut est complètement renversée, coupant court à la liberté communale. Ainsi on abolit la démocratie directe. Tout sera au service du fétiche « mondialisation » ! Ce qui manque jusqu’à présent, c’est un débat profond et honnête du sens ou contre-sens de telles fusions. Jusqu’à présent, ceux qui sont intervenus sur ce sujet, sont avant tout les soi-disant « entreprises de conseil » qui travaillent exclusivement avec leur moyens de désinformation et de manipulation et qui ne communiquent ni leur véritable agenda ni leurs mandants.
    Horizons et débats a régulièrement fait le point sur des projets de fusions en cours dans les différents cantons et en a élucidé les dessous. Ce débat doit continuer. Ci-après, nous désirons présenter quelques thèses dans une vue historique pour animer le débat.




    1er août 2007

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    Zurich (Suisse)

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    Pays
     Suisse

    1. Au temps de l’Ancien Régime (c’est-à-dire avant 1798), la Suisse était déjà composée de communes qui s’organisaient toutes selon le principe coopératif. ­Toutes les communes, s’il s’agissait de villes ou de villages sujets, trouvaient leur base dans un noyau de citoyens, jouissants d’une partie du bien civique et disposant, comme corps politique, de considérables droits de gestion autonome. Les com­munes développaient une véritable tradition de résistance, ne permettant en aucune manière qu’on leur diminue ou ôte leurs « anciens droits » ou leurs « anciennes libertés », c’est-à-dire leurs droits à l’autogestion.

    2. Du temps des Lumières (18e siècle) l’« ancienne » et la « nouvelle » liberté communale se confondaient, ce qui veut dire que la pensée coopérative s’alliait avec les idées de l’égalité et de la démocratie.
    A l’époque de la République helvétique (1798-1803), les communes formaient de véritables « ponts » liant les « anciennes » avec les « nouvelles » libertés. Les sociétés se formant en campagne (p. ex. les sociétés de lecture), les associations et l’essor de la presse écrite en étaient d’importants préalables.

    3. Avec l’Etat fédéral de 1848, un compromis idéal se trouva au profit des communes. L’autonomie communale pouvait être conservée presque inaltérée dans l’Etat fédéral. L’Etat démocratique se construisit en Suisse du bas vers le haut.

    4. Avec l’introduction de la démocratie directe (initiative et référendum) au cours de la deuxième moitié du 19e siècle, également au niveau cantonal et fédéral, d’efficaces instruments étaient prêts pour trouver de bonnes solutions aux évolutions économiques et politiques. Là, les communes rurales en formaient toujours un important point de départ. Au 19e siècle, c’est elles qui veillaient, partant de la liberté communale, à l’évolution de la démocratie directe. Les revendications concernant la démocratie directe furent les exigences du mouvement populaire essentiellement rural. Les adversaires principaux de la démocratie directe aussi bien que de l’autonomie communale furent (comme en partie aujourd’hui encore) les libéraux.

    5. Ces derniers 160 ans, les communes en Suisse ont fait une évolution impressionnante en relevant continuellement les nouveaux défis. _ Aujourd’hui, ces potentiels sont cruellement sous-estimés. Les « petits espaces autonomes », c’est-à-dire les communes actuelles, continuent d’être prêts et capables de donner des réponses raisonnables aux questions urgentes.

    6. Le but principal des « réformes commu­nales » en cours dans les cantons sont des fusions au niveau cantonal, et ceci, si nécessaire, sous la contrainte. Ces fusions réitèrent, dans le fond, les erreurs de la République helvétique, dont on peut mentionner entre autres : le mépris des structures (communales) raisonnables, issues de l’évolution historique, l’imposition de réformes sous la contrainte ainsi que des centralisations dénuées de tout bon sens, créant un appareil bureaucra­tique coûteux et loin du citoyen. On prive ainsi les communes, petit à petit, de leur autonomie et indépendance, et, par conséqent, également de leur flexibilité d’aborder les tâches futures. Dans quel but ? Bref, pour mater également les cantons et les communes jusqu’à ce qu’ils disent oui à la mondialisation effrénée. Dans ce raisonnement, on recourt à des notions purement écono­miques et creurses (p.ex. « croissance économique à tout prix », « avantages du site », « les synergies »).

    7. Les « réformes communales » planifiées mettent également en cause la péré­quation financière inter-cantonale. Cette péréquation financière permet de soutenir avant tout les communes moins riches. C’est précisément cette solidarité – qui a garanti que le modèle suisse est devenu un modèle à succès, créant l’équilibre et la paix sociale – qu’il s’agit de détruire.

    8. L’historien bâlois, Adolf Gasser (1903-1985), a minutieusement analysé l’évolution de la liberté communale en Suisse. Ce n’est que dans les communes libres, voilà l’idée centrale de Gasser, que les valeurs sociales peuvent évoluer, imprégnées du principe de la coopération. Dans les organismes centralisés ­(telles les communes soi-disant « centralistes »), l’esprit de la subordination, c’est-à-dire de la sousmission docile prévaut. Citons Gasser lui-même : « Dans le premier cas (principe de la subordination) l’Etat s’organise essentiellement du haut vers le bas, dans l’autre (principe de la coordination), il se forme du bas vers le haut. Là, le principe ordinateur se maté­rialise dans l’habitude de recevoir des ordres, donc dans l’obéissance, ici, dans la volonté générale à la libre coopération. »  [1].

    9. Des études récentes démontrent : De petites structures dont on garde une bonne vue d’ensemble importent aujourd’hui comme dans le passé et sont propices à la vie sociale commune. Les individus veulent participer aux décisions et sont d’autant plus contents que la démocratie directe est développée. De plus, l’économie se développe mieux dans un tel contexte. [2]. En plus, une étude récemment publiée montre que la grandeur des communes influence la qualité de la démo­cratie. En effet, plus la grandeur d’une commune augmente, voilà la thèse centrale, plus la qualité de la démocratie diminue [3]. Ces études confirment la perspective historique sur les communes : Ce ne sont que les structures décentralisées, composées du bas vers le haut, qui permettent la naissance d’un cadre social (Bonum commune), dans lequel les êtres humains se sentent à l’aise et sont prêts à collaborer (système de milice).

    10. Si les « réformes communales », c’est-à-dire les fusions des communes, sont réalisées en Suisse comme elles sont conçues, le pays perdra ses meilleures forces. Mais notre avenir ne peut être maîtrisé que par des hommes qui ont choisi de réfléchir et d’agir ensemble.

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     René Roca

    Historien suisse


    Les articles de cet auteur




     

    [1] Gasser, Adolf : Gemeindefreiheit als Rettung Europas (La Liberté communale – sauvetage de l’Europe), Bâle 1947, ­p. 12

    [2] Cf. les études de Bruno S. Frey, économiste, université de Zurich

    [3] Cf. étude d’Andreas Ladner, politologue, université de Lausanne


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